Destruction de la chenille processionnaire du pin & à Bambou Gers
La chenille processionnaire du pin, Thaumetopoea pityocampa Schiff., est un des plus grands ravageurs forestiers en France mais aussi sur l’ensemble des pays méditerranéens. Se nourrissant d’aiguilles de pins et de cèdres, elle provoque un ralentissement de la croissance de l’arbre mais aussi une vulnérabilité plus forte aux maladies et aux autres ravageurs des forêts. C’est également un problème de santé publique.
En effet, elle possède des poils urticants microscopiques qu’elle libère dans les derniers stades larvaires. Ils sont très allergènes et ils peuvent provoquer de violentes réactions chez l’homme mais aussi chez les animaux domestiques (démangeaisons, problèmes respiratoires, ophtalmologiques, cardiaques, neurologiques, chocs anaphylactiques…).
Des méthodes de lutte contre ce ravageur doivent être envisagées dans les zones les plus touchées.
Elles peuvent prendre différentes formes : sylvicoles, mécaniques pour des petites surfaces comme les jardins, chimiques à base Diflubenzuron. Les luttes biologiques sont actuellement les plus employées. Les traitements insecticides microbiologiques à base de Bacillus thuringiensis kurstaki (noté BtK) sont les plus utilisés contre la Processionnaire du Pin. La cible est la chenille qui ingère le produit présent à la surface des feuilles, ce qui provoque sa mort. L’application du produit se fait généralement par traitement aérien au cours des premiers stades larvaires. Ce traitement est respectueux de l’environnement puisqu’il ne persiste que très peu après application et il a une spécificité d’action (Lépidoptères). D’autres approches sont également à l’étude comme la prédation par les mésanges en favorisant leur implantation par des nichoirs (projet en cours) et par des phéromones sexuelles (monitoring et confusion).