Comment ça marche :
– 1er paramètre : Le bambou est une plante conquérante qui, dans son milieu naturel cherche à augmenter son territoire en étirant ses rhizomes. Si les conditions sont favorables la croissance est rapide et la plante est belle ce qui veut dire aussi qu’elle fait beaucoup de rhizomes dans son pot.
– 2eme paramètre : Si elle remplit son pot de rhizomes, il lui reste de moins en moins « d’espace de vie » et elle va vers un étouffement progressif.
Conclusion : Un beau bambou s’obtient à grands renforts de fertilisants et d’eau mais sa durée dans le pot sera limitée dans le temps car il le sature avec ses rhizomes.
Histoire du bambou en pot :
La jardinière standard du commerce fait 0,40m X 0,40m X 1,00m = 0,16m3 ou 160 litres.
A titre de comparaison, dans la nature le bambou prend quatre mètres carrés en 3 ans sur 0,40m de profondeur soit 1,6m3 ou 1600 litres, c’est-à-dire dix fois plus.
Pour les 160 litres de la jardinière du commerce un seul plant en container de 15 litres suffira. Si on veut un effet immédiat, on en mettra deux pour une durée plus réduite.
Le contenant devra avoir une forme évasée pour pouvoir retirer commodément le bloc rhizomes + tiges au bout de 3 ou 4 ans. Une fois retiré, on le fractionnera à la scie égoïne en 3 ou 4 morceaux entre la fin août et la fin septembre, on replantera 1 morceau en changeant le support de culture et on le placera en « soins intensifs » jusqu’à la mi- novembre pour assurer sa reprise.
Ci-dessus le schéma du bambou dans sa jardinière.
Le support de culture ne comporte pas de terre. Il doit avoir une épaisseur d’environ 40 cm pour assurer une réserve d’eau suffisante entre deux arrosages. Il sert de réservoir à eau et à nutriments.
L’osmocote est un engrais à dissolution contrôlée qui sert à établir la plante dans son nouveau milieu. Au-delà de la première saison de végétation, on fertilise par le dessus en liquide, granulés ou poudre. Le bambou est une plante qui a de gros besoins.
Le nom académique du bidim est « feutre anti-contaminant » ; on le trouve dans les matériaux de construction ou les installateurs de systèmes d’assainissement individuels.
Dans les jardinières avec enveloppe intérieure en EPDM ou PVC, il ne faut pas oublier les trous de drainage sous peine de noyer sa plante.
Quelles espèces mettre en pot, en véranda ou extérieur (pas à l’intérieur à cause du chauffage) :
Potées à l’ombre complète ou avec 3 heures maximum de soleil DU MATIN :
Tous les fargesias, himalayacalamus, borindas, yushanias qui sont des non traçants et qui donc mettront beaucoup plus de temps à remplir le pot ou la jardinière.
Les chimonobambusa marmorea, quadrangularis et le tumidissinoda (superbe).
Les sasa qui sont des bambous de sous- bois.
Potées plein soleil :
Tous les bambous moyens (voir les 2 à 4 m à la rubrique « haies de bambous »).
Champions de la résistance à l’ensoleillement : semiarundinaria okuboi, fortis, maruyamana + hibanobambusa tranquillans et tranquillans shiroshima (à tailler sévèrement).
Optimisation esthétique /résistance : les mini-bambous , phyllostachys hispida et varioauriculata, sinobambusa rubroligula, sinobambusa sichuanensis …
Les beaux qui ne supportent pas l’abandon :phyllostachys nigra punctata (noir), bambusoides sulfurea et castillonis, aurea et ses variétés, chino gracilis, Sasa kurilensis, les indocalamus, en particulier hamadae.Ces listes ne sont pas exhaustives.
Si on prend des bambous à fort potentiel de hauteur, la croissance d’une année sur l’autre va vite devenir gênante. Dés qu’on atteint 2,50m, on touche les plafonds et on se renverse avec le vent.